Pourquoi le SAGE Seudre ?

La Seudre, principalement alimentée par ses nappes d’accompagnement (cf. La Seudre) est un fleuve dont l’équilibre quantitatif est altéré depuis le milieu des années 80. En effet, les principaux usages de l’eau que sont la production d’eau potable et l’irrigation exercent une forte pression sur la ressource souterraine en période estivale. Ceci se traduit par un dysfonctionnement des milieux aquatiques continentaux en période de basses-eaux et par corollaire une importante réduction des apports d’eau douce vers l’estuaire. Ce dernier, fonctionne alors comme un bras de mer, induisant une modification de l’écosystème estuarien originel. L’estuaire est pourtant le support d’une activité économique majeure du secteur : l’aquaculture et plus particulièrement l’ostréiculture. Cet usage, dépendant du cycle de vie de mollusques eux-mêmes inféodés au milieu estuarien, est perturbé par la marinisation de la Seudre aval.

 

L’origine du SAGE Seudre est relativement ancienne. Dès 1996, la session LIFE "Rivière-partage de l’eau", mise en place à l’initiative de l’Association Syndicale Autorisée (ASA) des irrigants de Saintonge Centre, concluait à la nécessité de mettre en place un SAGE sur la Seudre.

 

En 1998, le Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique (SIAH) de la Seudre, s’engage dans un programme de gestion de la section continentale de la rivière. La prise en compte de l’enjeu conchylicole sur le cours estuarien, s’est concrétisée par une démarche de concertation avec le Comité Régional Conchylicole (ex-Section Régionale Conchylicole). Cette confrontation des objectifs amont et aval, permit d’identifier le SAGE comme l’outil adapté à la gestion intégrée du bassin versant de la Seudre.

 

La succession d’années sèches 2003, 2005, 2006 raviva les conflits d’usages entre les différents secteurs d’activité tributaires de la ressource en eau, catalysant ainsi le démarrage du projet SAGE Seudre.